À l’été 2025, des séries de manifestations massives, nées de la mobilisation principale des jeunes générations, la « Gen Z », ont renversées les tendances politiques aux 4 coins du monde. Elles ont un marqueur visuel commun, un drapeau de pirate inspiré du manga « One piece », symbole de rébellion et de rupture avec l’autorité, qui est devenu l’emblème de ce mouvement.
Ces mobilisations, que l’on peut caractériser d’engagement politique, n’ont pas été initiées par des acteurs traditionnels tel qu’un parti politique ou un syndicat mais par des collectifs informels, sans structure hiérarchique. Ce sont principalement des jeunes entre 18 et 24 ans d’origines et de nationalités différentes qui se révoltent contre le gouvernement de leur propre pays.
Pour manifester, ces jeunes acteurs du monde s’appuient principalement sur la diffusion d’informations à travers des réseaux sociaux, comme Discord, TikTok ou encore Instagram. Nous assistons à l’émergence d’un nouveau modèle de protestation, d’engagement politique de nouveaux acteurs avec de nouveaux répertoires ; Différents moyens sont utilisés pour mener l’action collective. En voici trois exemples :
Madagascar. A Antananarivo, sa capitale, les jeunes malgaches ont manifesté contre la corruption qui touche le gouvernement, contre les problèmes sociaux qui provoquent la pauvreté ou encore contre tous les problèmes d’infrastructures qui touchent la capitale : manque d’eau, coupures d’électricité à répétition. Et, ce qui au départ ne devait être qu’une simple protestation, a donné lieu à une répression provoquant des arrestations et des morts. Mais le pouvoir a finalement été renversé.
Maroc. La « Gen Z 212 », numéro qui distingue ce mouvement marocain en faisant référence à l’indicatif téléphonique international du pays. Il débute dans plusieurs villes, telles que Rabat, Marrakech ou encore Casablanca, mais s’étend à tout le pays. Meilleure santé publique,meilleure éducation, plus d’emplois, indépendance de la justice et la fin de la corruption sont leurs revendications. Là aussi, les manifestants subissent des arrestations, des violences et certains en sont mort.
Népal, et plus particulièrement à Kathmandou. La mobilisation des jeunes contre la corruption du gouvernement amène à la mise en place d’un bloc de protestation mené par des étudiants et jeunes. Elle provoque notamment l’entrée de manifestants dans le Parlement, des incendies de bâtiments publics et la démission du Premier ministre.

Si sur le fond les revendications varient d’un pays à l’autre ces mobilisations ont des points communs qui tiennent à la création d’une culture globale de la protestation. Avec les réseaux sociaux, cette génération proteste en mêlant local et global, numérique et physique. A travers le monde, sa force est de fédérer des revendications diverses pour un futur juste et vivable pour tous.
LB




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