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Quelques heures seulement après sa prestation de serment, le président des États-Unis, Donald Trump, a signé une série de décrets et annoncé des mesures qui marquent un virage radical pour la politique américaine. De l’immigration à l’énergie, en passant par les droits sociétaux et les relations internationales, ces décisions ont déjà provoqué des réactions vives tant au niveau national qu’international.
Immigration et sécurité des frontières
L’une des premières mesures du président Trump a été de déclarer l’état d’urgence à la frontière américano-mexicaine. « Nous devons protéger nos frontières », a-t-il déclaré, ordonnant le déploiement immédiat de l’armée. Par ailleurs, il a réitéré son intention d’expulser « des millions et des millions » d’immigrants clandestins et de restreindre le droit du sol, une mesure qui suscite déjà un débat juridique intense.
Climat et énergie : un virage fossile
Défiant une fois de plus la communauté internationale, Trump a annoncé le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat. Il a proclamé un « état d’urgence énergétique national » pour accélérer la production d’hydrocarbures. « Nous allons forer à tout-va », a-t-il affirmé, susçitant des critiques immédiates des associations écologistes.
Retour à une politique sociétale conservatrice
Sur le plan sociétal, le président a pris des mesures controversées en affirmant que la politique officielle des États-Unis reconnaîtra uniquement « deux sexes, masculin et féminin », définis à la naissance. Cette annonce s’accompagne de la suppression des aides fédérales pour les programmes soutenant la diversité.
Un geste envers ses soutiens
Parmi les décisions les plus polémiques, Trump a accordé des grâces présidentielles à plus de 1 500 participants à l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021, annulant également les poursuites contre plusieurs centaines d’autres. Ce geste, perçu comme un message de fidélité envers sa base, a provoqué l’indignation de nombreux élus démocrates.
Un coup de tonnerre en politique étrangère
Donald Trump a surpris en annonçant son intention de « reprendre » le canal de Panama, qualifiant sa cession au Panama en 1999 de « cadeau insensé ». Il a également désigné le gang vénézuélien Tren de Aragua comme « groupe terroriste étranger », renforçant ainsi sa posture de fermeté contre les organisations criminelles internationales. Par ailleurs, le président a annoncé vouloir renommer le golfe du Mexique pour lui donner une dénomination plus américaine, estimant que son nom actuel « ne reflète pas les valeurs des États-Unis ». Enfin, il a réitéré ses revendications sur l’achat du Groenland, présentant ce territoire comme une opportunité stratégique et économique majeure pour l’Amérique.
Une relance technologique ambitieuse
Malgré ces mesures controversées, Trump a aussi surpris en annonçant un gigantesque projet technologique baptisé « Stargate ». En collaboration avec OpenAI et SoftBank, ce programme prévoit un investissement massif de 100 à 500 milliards de dollars dans les infrastructures en intelligence artificielle, notamment avec la construction de centres de données au Texas.
Un début sous tension
Ces annonces ont suscité des réactions contrastées. Si certains saluent un retour aux politiques « America First », d’autres, notamment parmi les élus démocrates et les activistes des droits humains, craignent une polarisation accrue de la société américaine et des tensions avec les alliés internationaux. À peine investi, Donald Trump montre qu’il reste fidèle à son style de gouvernance : décomplexé et percutant.
Rayan Hasrouri





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