3 mois : c’est le temps restant avant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.

Si cet évènement international fait autant parler depuis plus de 2 ans, c’est parce que les attentes sont gigantesques. Mais à moins de 110 jours, où en est-on ?

Une aventure nationale et internationale

Plus grand évènement jamais organisé en France, tel est la volonté des organisateurs de Paris 2024. Ces Jeux si attendus, se tiendront du 24 juillet au 11 août 2024. Les promesses sont vertigineuses : plusieurs milliards de téléspectateurs, 350 000 heures de diffusion TV, des millions de spectateurs, 41 sites de compétition, 10 500 athlètes, 20 000 journalistes, 31 500 volontaires français et plus de 600 000 repas servis par jour au Village des athlètes.

C’est donc à Paris et dans sa banlieue, mais aussi dans plusieurs sites nationaux que l’on pourra retrouver les épreuves d’athlétisme, d’aviron, de badminton, de basket-ball, de BMX, de boxe, de canoë, de cyclisme, d’escalade, d’escrime, de football, de golf, de gymnastique, de handball, de hockey, de judo, de lutte, de natation, de rugby, de tennis, de tennis de table, de tir ou de volley : bref en tout 32 à 45 sports (329 épreuves) défileront en France. La nouveauté sportive est l’introduction du breakdance pour la première fois. Et la cérémonie d’ouverture promet d’être grandiose, avec une magistrale ouverture sur la Seine. De plus, c’est toute une nation qui se mobilise pour nourrir, loger, servir, entraîner ou soutenir les athlètes. Parmi les sponsors, on retrouve des entreprises mondiales comme Alibaba, Allianz, Coca-Cola, Intel et également des firmes nationales telles que Carrefour, EDF, Orange, AirFrance, FDJ ou SNCF.

Néanmoins si tout le monde (ou presque) attend avec impatience cet évènement, la réalité en est tout autre. Est-ce que tout est prêt pour l’accueil des sportifs et de leurs délégations ? Quel est le bilan à 3 mois des Jeux ? Paris relèvera t-elle le défi, comme elle l’a fait en 1924 ?

Accueillir les épreuves : un défi relevé ?

Vue du chantier de construction du Centre Aquatique Olympique de Saint-Denis, le 04 août 2022 (Crédits – Bouygues Bâtiment – Île-de-France)

Si les prévisions étaient optimistes, la réalité l’est sans doute encore plus. Les principaux sites des épreuves viennent d’être inaugurés. Le Centre Aquatique Olympique de Saint-Denis, ci-dessus lors de sa construction en 2022, a été inauguré par le président de la République début avril 2024. Et 2 mois auparavant, c’est le village des athlètes, véritable épicentre des Jeux, qui venait d’être ouvert au nord de la capitale.

Néanmoins, ces chantiers ont bénéficié d’assouplissement dans les règles de l’urbanisme afin de tenir compte du calendrier restreint. Et ces constructions n’auraient été possibles sans des hausses rapides de budget, dont les principales entreprises ont dû revoir, cela à cause en partie du contexte géopolitique.

Politique, guerre, sport : doit-on accueillir tous les pays ?

Photo Sipa/AP/Jean-Christophe Bott

Les JO arrivent en pleine période de conflit entre l’Ukraine et la Russie, et l’accueil des athlètes fait partie des points de divergence entre la Mairie de Paris et le Ministère des Sports. Si certains refusent d’intégrer les athlètes russes et biélorusses à l’évènement, d’autres veulent empêcher toutes tensions et les accueillent sous conditions. Ces athlètes ne devront pas représenter leur pays officiellement et la pratique sportive devra primer.

Côté Ukraine, ce choix fait débat et le Ministre des sports ukrainiens insiste : « Il est indispensable que les athlètes russes ne se sentent pas les bienvenus en France ».

La question est aussi posée avec le conflit israélo-palestinien, d’autant plus que l’offensive iranienne rajoute de l’huile sur le feu.

Paris 2024 : un prochain cluster ?

Ouest France

On se souvient de la pandémie de Covid-19 qui avait affecté en 2022 les JO de Tokyo. Qu’en est-il pour Paris ? Y a t-il des risques d’épidémies ?

En effet, si des virus ou maladies sont rarement présentes lors de ces évènements, c’est plus le risque de reprise d’une épidémie que craignent les scientifiques et médecins des jeux. Qui dit Jeux Olympiques et Paralympiques, dit brassage important de populations, en grande partie de l’étranger. Les autorités sanitaires disent prendre le problème au sérieux en renforçant les moyens déjà existants. Mais restons tout de même prudents.

Et Aya Nakamura alors ?

C’est sans doute le plus grand débat sur les JO. Qui sera l’artiste de la cérémonie d’ouverture ? Le choix du président de la République, et il a affirmé « qu’elle avait toute sa place », s’est porté sur la chanteuse franco-malienne de 28 ans, Aya Nakamura.

En effet, c’est la chanteuse française la plus écoutée dans le monde. Des discussions au sein de la direction artistique des Jeux évoquent le fait que Aya pourrait interpréter un titre de l’icône Edith Piaf. Et la droite française s’est empressée d’accuser cette décision d’« humiliation » et de « division ». Comme quoi, tout peut partir d’une simple chanson. On attend de voir encore qui sera la tête d’affiche des JO de Paris 2024.

Des Jeux plus verts ?

Flickr / CC BY-NC-ND 2.0 / nicolas michaud

C’est peut-être la mauvaise nouvelle de cet évènement. Le média Reporterre titre : « Les JO 2024 pollueront plus que prévu ». L’objectif de neutralité carbone, pourtant présenté comme fer de lance des compétitions, n’est pas atteint à 3 mois des Jeux. Et les mesures de lutte pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas finalisées.

Autre polémique : l’expulsion des étudiants du Crous, pour utiliser les logements. On ne sait pas encore si les étudiants auront des solutions, d’autant plus que la précarité étudiante grandit en France.

Bref, si ces Jeux soulèvent de nombreuses problématiques, ils n’en restent pas moins un évènement idéal pour célébrer le sport tous ensemble. Rdv donc cet été !

TL

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