Simone Veil : la personnification des droits des femmes
Chères lectrices, chers lecteurs, bienvenue dans le pilote introductif de cette série d’articles que j’ai nommée Hélios, en référence au dieu de la vie sur Terre dans la mythologie grecque. L’objectif de cette série est d’identifier et d’analyser les différentes figures de notre histoire et leur influence sur notre monde.
Tous, nous connaissons le monde dans lequel nous vivons actuellement mais nous cherchons encore à savoir comment nous en sommes arrivés là. Depuis la création de la Terre jusqu’à aujourd’hui, des milliards d’humains sont nés et sont morts mais certains ont laissé leurs traces dans notre Histoire. Qui dit mois de mars dit forcément figures féminines. La cérémonie de scellement du droit à l’IVG dans la constitution du 8 mars dernier m’amène à évoquer une des femmes qui a le plus marqué notre Histoire : Simone Veil.

Simone Jacob, de son nom d’enfance, est née en 1927, un 13 juillet. Elle vient au monde dans une famille juive et est contrainte de déménager à de nombreuses reprises au début de la guerre en 1939 et lors de la victoire nazie en 1940. Elle trouve foyer à Nice, cette partie étant libre à cette période. Elle bénéficie d’une scolarité dans un lycée pour filles et passe beaucoup de son temps chez les scouts.
Malgré la guerre, elle passe tout de même son baccalauréat en mars 1944. Peu après la remise de son diplôme, elle se fait arrêter par la Gestapo et est envoyée au camp de Drancy, puis à Auschwitz.
Elle fait son retour en France en mai 1945 et s’inscrit à la faculté de droit de Paris et à l’institut de science politique de Paris.
Elle raconte à de nombreuses reprises son histoire en prenant le temps et le soin d’expliquer la différence entre nazie et allemand, très importante à ses yeux.
Simone Veil une fois mariée devient à la suite de ses études avocate et permet la libération des nombreuses prisonnières victimes de violences pendant la guerre d’Algérie. Elle devient ensuite la première femme à occuper le poste de secrétaire générale du conseil générale d la magistrature en 1970.
Elle entreprend une carrière politique en 1974 avec le poste de ministre de la santé. Elle porte immédiatement le dossier du droit à l’IVG qui autorise l’avortement en France. Malgré les insultes qu’elle reçoit de certains partis d’extrême droite, elle continue son combat et fait voter à l’assemblé nationale le 29 novembre 1974 cette loi appelée la « loi Veil ». Elle s’établit le 17 janvier 1975 après avoir été acceptée par le sénat. Malgré tout, Simone Veil fait preuve d’équilibre et affirme que l’avortement reste « un drame » et se positionne contre sa banalisation.
Elle donne aussi en 1979 son appui pour la création de la commission des droits de la femme auprès d’Yvette Roudy.
Simone Veil a donné son nom à de nombreuses enseignes comme le centre hospitalier Simone Veil à Vitré ou le collège Simone Veil à Poissy. Des rues portent son nom (rues Simone-Veil) de même que de nombreuses écoles et universités en France.
Ce mois de mars 2024 est très important pour la France car ce 8 mars 2024, la loi autorisant l’IVG est enfin inscrite dans la constitution et cela 50 ans après son vote, lors de la journée des droits de la femme.


De plus, ce même 8 mars, les pièces de 10, 20 et 50 centimes ont été modifiées et ont changé de figures.
Pour la première fois depuis l’apparition de l’euro en 2002, les visages des pièces jaunes ont été modifiés en hommage à trois femmes :
- Sur les pièces de 10 centimes, on retrouve Simone Veil ;
- Sur celles de 20 centimes, est présente Joséphine Baker ;
- Et enfin sur celles de 50 centimes apparait Marie Curie.
Merci d’avoir lu cet article j’espère qu’il vous aura plu et je vous donne rendez-vous dans un mois pour un prochain article Hélios.
TS





