Après plus de 150 ans de mobilisations civiques

La Femme devient enfin “électrices éligibles” dans les mêmes conditions que les hommes et ceci grâce au vote instauré le 21 mars 1944 par le Général De Gaulle.

Mais avant tout, une date importante à retenir: La loi du 18 février 1938 accorde aux femmes mariées la capacité civile c’est-à-dire qu’elles peuvent choisir leurs droits en société sans l’accord de leur mari, ce qui leur était interdit par le Code Napoléon depuis 1804 en les assimilant aux fous, aux mineurs et aux délinquants. La fameuse sentence de l’article 213, « la femme doit obéissance à son mari », est enfin supprimée après une mobilisation obstinée des féministes, amorcée de longue date.

Encore en France, des femmes se battent pour l’égalité, elles sont encore victimes de nos jours de discrimination, celles-ci entrainent des violences sexuelles et morales, des différences salariales.

Les différences au travail: 

Les femmes connaissaient et connaissent encore de nos jours des discriminations salariales.

En France, les hommes sont rémunérés en moyenne 28,5% de plus que les femmes. Les femmes sont surreprésentées dans le secteur du soin comme par exemple: 91% des aides soignantes sont des femmes. 

La pandémie du Covid-19 a entraîné pour les femmes du monde entier une perte de revenus d’au moins 800 milliards de dollars en 2020.

Si les femmes occupent de plus en plus de métiers qualifiés, elles représentent 40% des cadres supérieurs, 2x plus qu’il y a 40 ans.

L’emploi féminin progresse aussi en bas de la hiérarchie: 63% des postes non qualifiés sont occupés par des femmes contre 50% en 1982. 

Mon corps, mon choix:

En France, le droit à l’IVG ( intervention volontaire de grossesse ) existe depuis le 17 janvier 1975 avec la Loi Veil, ce qui donne aux femmes le droit d’avorter selon leurs souhaits.

Précédemment un procès avait eu lieu, celui de Bobigny en 1972, une jeune femme âgée de 16 ans nommée Marie-Claire Chevalier, était tombée enceinte après un rapport sexuel non consenti avec un jeune homme à peine plus âgé qu’elle. Elle prend donc la décision de vouloir mettre fin à cette grossesse non voulue et provoquée par un viol. Accompagnée de sa maman en novembre 1971 elle se fait avorter, mais quelques temps après, une hémorragie la touche de plein fouet, elle est transportée à l’hôpital et 3 jours après elle regagne son domicile familial. 

Étant donné son statut de mineure, elle est jugée le 11 octobre 1972 par le tribunal des enfants de Bobigny, elle est défendue par Gisèle Halimi, celle-ci arrive a convoqué des militantes qui manifestent, elles disent je cite “ libérez Marie-Claire”. La matinée se poursuit, et Marie Claire Chevalier est relaxée “puisqu’on considérait qu’elle n’avait pas délibérément ni volontairement choisi d’accomplir l’acte qui lui était reproché” sous prétexte qu’elle n’était pas en âge d’avoir un enfant.

Cette jeune femme voulait juste avorter d’un enfant non voulu et qui avait été conçu sans désir.

Encore après 49 ans, les femmes ne se sentent pas encore à l’aise avec l’idée d’avorter et le disent comme un sujet “tabou”, ou encore se font juger, comme le dit Julie “ je n’avais pas l’impression que c’était un droit”.

Ce mercredi 7 février, Emmanuel Macron, président de la France, a exclu la définition et la criminalité du viol de la Loi européenne sur les violences contre les femmes.

Il fait face à la Commission européenne et au Parlement européen. 

Cette décision s’oppose aux organisations féministes, mais encore contre d’autres États européens comme par exemple: l’Espagne, l’Italie…

Les violences conjugales: 

En France 208 000 victimes en 2021 dont 87% sont des femmes, certaines d’entre elles arrivent à sortir de ce cauchemar mais d’autres y restent sous prétexte “que ce n’était qu’un saut de folie et que ça passera”. 

En décembre 2018 Johanna Dias a été tuée de 50 coups de couteau par son ex-compagnon.

En 2017, après plusieurs années passées ensemble et une enfant, par une jalousie maladive, Johanna quitte son compagnon après de nombreuses plaintes déposées au commissariat de Montargis. 

Le 23 décembre 2018 au petit matin, son ex-compagnon sortait de boîte de nuit et une soirée bien arrosée, se rend chez Johanna pour voir sa fille, celle-ci refuse, elle appelle son frère jumeau par peur, celui-ci se dépêche mais en vain, il s’est introduit par la seule fenêtre qui n’était pas fermée avec les volets (cette chambre appartenait à sa fille), Johanna entend l’entrée de son ex-compagnon, prend sa fille et la protège en la mettant dans sa chambre et en mettant un meuble derrière, Johanna essaye de se défendre mais en vain, son ex-compagnon l’attaque à coups de couteau, plus de 50, elle meurt suite à ses blessures, le frère arrive sur les lieux mais c’était trop tard, elle était décédée. 

Grâce au compte instagram “noustoutesorg”, nous suivons tous les féminicides de l’année 2024, le 26.02.2024, nous sommes déjà au 31ème féminicides de l’année.

Le harcèlement de rue:

Depuis des années, les femmes sont confrontées à des harcèlements de rue, des regards persistants dans les transports en commun et certaines subissent des propos lourds, des attouchements ou encore des violes sous prétexte “qu’elles portaient une mini jupe”.

Un rapport non consenti et qui, souvent, anéantit les femmes. 

Les femmes (jeunes ou moins jeunes) ont peur de rentrer chez elles à la nuit tombée, plus aucune femme ne veut rentrer seule, alors qu’on devrait pouvoir rentrer tard chez soi sans aucune crainte.

Une expérience vécue par une femme qui rentrait d’une soirée d’anniversaire le 1er mai 2022 à Nantes, elle entendait des pas derrière elle, un homme l’attrape, elle se défend, un corps à corps s’engage, l’homme la mise à terre, il l’écrase de tout son poids après lui avoir baissé son pantalon et sa culotte, il glisse ses doigts entre ses fesses après avoir baissé son propre pantalon, elle se débat puis arrive a s’enfuir, mais l’homme revient à la charge, un nouveau corps à corps s’impose, elle se retrouve encore à terre, mais cette fois ci elle le frappe au visage et s’enfuit, l’homme la suit jusqu’à chez elle, elle réussit à contacter la police. 

Avec l’utilisation de la force, cette femme a réussi à s’enfuir, mais des femmes sous le choc et tétanisées n’y arrivent pas.

En 2020, selon IPSOS, une femme sur trois a été victime d’au moins une situation de harcèlement sexuel dans un lieu public.

Pour conclure, encore de nos jours, malgré de nombreuses choses accomplies par des associations, manifestations, les femmes subissent de nombreuses discriminations, elles seront toujours considérées comme moins importantes que l’homme. Elles se battent et peut-être qu’un jour elles arriveront à se faire respecter, à avoir une place digne de ce nom dans cette société.

. Louann

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