Bonjour à vous chères lectrices et chers lecteurs de notre journal ! Depuis le 6 janvier 2024, jour de l’Epiphanie, vous avez sûrement déjà eu l’occasion de déguster une part de galette (ou plusieurs pour les gourmands) et peut-être même de tomber sur la fève ; mais vous êtes-vous déjà demandés d’où venaient ces fèves ? Si c’est le cas, je vous invite à poursuivre votre lecture et à en découvrir davantage sur cet évènement.
L’histoire de la fève
La fève vient de l’Antiquité et plus précisément des Romains qui cachaient une fève légumineuse, symbole de la fécondité, dans un gâteau circulaire pour fêter les Saturnales, fête en l’honneur du dieu Saturne, entre Décembre et Janvier.
Au IVe siècle, le 6 janvier devient le jour de l’Épiphanie, lors duquel les chrétiens célébraient la naissance de Jésus et l’adoration des Rois Mages. Pour cette occasion, les Chrétiens avaient comme tradition d’introduire hasardeusement une fève dans une galette et de distribuer les parts lors d’un buffet. La personne qui tombait sur la part avec la fève se devait de payer un verre à toute la table et devenait le roi ou la reine de la journée. Afin de ne pas payer pour tout le monde, certaines personnes avalaient la fève. C’est pour cela qu’elle a été remplacée au XIXe siècle par une fève en porcelaine, afin d’éviter les étouffements.
La fève a complètement été retirée de la tradition pendant la révolution française parce qu’il était impensable à cette période d’élire un roi ou une reine. Valéry Giscard d’Estain a gardé ces modifications, et depuis 1975, plus aucune fève n’est présente dans la galette servie à l’Elysée.
Aujourd’hui, l’Épiphanie se célèbre par qui le veut ! La tradition française veut que l’enfant le plus jeune de la table aille sous celle-ci et distribue oralement les parts aux convives. La personne tombant sur la fève doit recevoir une fausse couronne et payer la prochaine galette.
Les fèves, une passion
Peut-être est-ce votre cas ? De nombreuses personnes collectionnent les fèves à chaque Épiphanie. On les appelle les fabophiles ! Des fèves du IXe siècle pour les plus rares aux fèves d’aujourd’hui, elles sont toutes bonnes à prendre pour les collectionneurs. C’est le cas de Jacqueline Goepfert, collectionneuse de fèves originaire d’Alsace qui possède plus de 182 000 fèves. Impressionnant non ?
De nombreuses ventes de fèves se réalisent partout en France et les boulangers de toutes les communes en profitent pour vendre leurs propres fèves en masse que ce soit dans les galettes ou à l’unité et en coffret. Des fèves se vendent même jusqu’à plus de 1000 € l’unité sur certains sites marchands qui font la joie des collectionneurs.
Chères lectrices, chers lecteurs, c’est la fin de cet article, il est encore temps pour vous de déguster vos meilleures parts de galette en toute convivialité et je vous dis à bientôt pour un nouvel article !
TS




