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C’est un nouveau rebondissement dans la politique française : à seulement 34 ans, l’ancien ministre de l’Education Nationale, Gabriel Attal entre à Matignon.

Le lundi 8 janvier 2024, Elisabeth Borne, première ministre annonce sa démission après 1 ans, 7 mois et 24 jours à ce poste très élevé. Dès le lendemain, Emmanuel Macron, président de la République, nomme Gabriel Attal à Matignon, résidence de travail du premier ministre.

Né le 16 mars 1989 à Clamart, Gabriel Attal s’intéresse très vite à la politique ainsi qu’au droit. Il devient en 2018 porte-parole du parti La République en marche. 2 ans plus tard, il devient porte-parole du gouvernement et gagne en 2023 le poste de ministre de l’Education Nationale, succédant ainsi à Pap Ndiaye. Consécration pour lui quand le président annonce aux médias l’investiture du nouveau premier ministre le 9 janvier. En quelques années, l’ascension fulgurante de G. Attal lui a permis d’accéder aux hautes sphères. Dès son discours, il promet d’emmener « à Matignon la cause de l’école ».

Considéré comme le plus jeune premier ministre, il apporte avec lui un nouveau souffle sur la politique française. Néanmoins il intervient dans un contexte difficile entre la loi « immigration », l’équilibre du projet de finances publiques, l’aide médicale d’Etat ainsi qu’une panoplie de chantiers encore en construction.

Son nouveau gouvernement est attendu dans les prochains jours mais quelques ministres sont censé gardés leur poste comme Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu, Bruno Le Maire et Éric Dupond-Moretti.

Et cette nomination suscite évidemment de multiples réactions. Le journal Libération parle même de « Macron Premier ministre » afin de souligner l’âge précoce de G. Attal en tant que chef du gouvernement. A gauche, le bilan est mitigé et certains comme Jean-Luc Mélenchon ou Raquel Garrido restent perplexe de la décision du chef de l’Etat. La droite attend davantage de voir les actions qui seront menés avant de dresser des conclusions.

A l’étranger, plusieurs médias commentent cette nomination de diverses manières. Au Royaume-Uni, la BBC évoque l’« ascension rapide d’un « bel homme », « plein de jeunesse », opinion partagée par The Guardian. Aux Etats-Unis, le New-York Times s’attarde sur son âge mais aussi sur son orientation sexuelle, sur le fait qu’il assume pleinement son homosexualité. Et à Singapour, le média The Straits Times évoque « le second souffle » et la « régénération » que cette nomination pourrait offrir à Emmanuel Macron.

En tout cas, la France reste en suspens quand aux premières mesures et décisions qui seront prises par Gabriel Attal dans un contexte national difficile en ce début d’année, entre les inondations toujours en cours dans le Pas-de-Calais, la loi « immigration », la précarité étudiante et le froid qui traverse le pays. Il devra ainsi assumer et relever le défi d’emmener la jeunesse à l’Elysée et doit rapidement prendre ses marques. Et tous espèrent qu’il apportera un nouvel espoir dans la politique présidentielle, à l’approche des JO de Paris 2024.

TL