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Porcelet tué par « claquage » dans un élevage intensif de cochons situé à Corbeil dans la Marne. Cette méthode consiste à frapper l’animal vivant et conscient, contre le sol. Autorisée en France seulement en cas d’urgence vitale sur un animal blessé ou malade, cette « technique » est très controversée. (Photographie par un lanceur d’alerte anonyme – L214)
Les images dévoilées ce mercredi 5 octobre par l’association de défense des animaux L214 sont sans appel : porcelets mis à mort par claquages, castrés à vif, caudectomie systématique… La vidéo est d’une rare violence et nous révèle, les dessous de l’élevage intensif.
L’association a rendu publiques ces images tournées entre mai et septembre 2023 dans un élevage intensif de cochons de Corbeil (Marne), dépendant de la coopérative Cirhyo. Leader du marché du porc en France, on retrouve la viande produite par l’organisation en grandes et moyennes surfaces, notamment sous la marque Herta.
L’élevage en question compte près de 4000 cochons « enfermés dans un environnement insalubre » selon l’association, qui appelle maintenant le ministre de l’Agriculture Marc Fresneau à « interdire le claquage des porcelets et toute forme de castration ». Pour rappel, en 2019, le ministre de l’Agriculture de l’époque, Didier Guilllaume, avait déjà annoncé que cette pratique du claquage serait interdite.
La responsable de la qualité et de la communication de Cirhyo, Fanny Dumet, admet que ces images sont « très violentes » mais estime néanmoins qu’elles sont « partielles, au service d’une volonté de l’association d’abolir l’élevage ». Selon elle, seuls les services vétérinaires de la direction départementale de la protection des populations (DDPP) peuvent dire si les conditions d’élevages sont conformes à la loi.
Une inspection a donc été lancée à la suite de ces révélations par le préfet de la Marne afin de vérifier les conditions de fonctionnement prévues et, en cas de non-conformité, « des suites administratives et/ou pénales [pourront] être mises en œuvre ».
Nous attendons donc de connaître les résultats de cette inspection, et pourquoi pas la réaction du ministre de l’Agriculture.
C.P.





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