Depuis quelques années maintenant, on n’a de cesse de lire, ou d’entendre, que la santé mentale de chacun, celle des jeunes en particulier, se dégrade.

Stress, anxiété, angoisse ; des mots toujours plus forts et des chiffres croissants nous affolent ou nous laissent dans l’incompréhension.

Pourquoi ? Comment ? Que faire ?

Que vous soyez directement concerné ou non, ces questions vous ont probablement déjà traversé l’esprit, et sont peut-être restées sans réponse. Alors, plutôt que faire un bilan alarmiste inutile sur l’état de la santé mentale des jeunes, nous préférons montrer que des solutions concrètes existent, et qu’elles sont accessibles à tous.

Cet article a été écrit grâce à la collaboration de M.Leconte, infirmière au lycée Maurice Genevoix depuis plusieurs années ; C.Benoist, psychologue intervenante au lycée et membre de l’association l’APLEAT ; et P.Dozias, assistante sociale.

Stress, anxiété, angoisse : qu’est-ce que c’est ?

Rappelons d’abord les différences, peut-être un peu floues, entre stress, anxiété et angoisse, bien que les trois soient liés. Le stress est une réaction psychologique naturelle, et est souvent un moteur positif. Mais mal géré, il peut rapidement devenir handicapant. L’anxiété est plutôt un sentiment général d’insécurité permanente, dû parfois à une mauvaise gestion du stress. L’angoisse, quant à elle, résulte de notre imagination et des situations toujours plus catastrophiques que notre cerveau adore inventer.

Ainsi, lorsque l’on parle de « crise d’angoisse », on parle d’une montée de stress brutale et soudaine, ayant des répercussions physiques, parfois violentes. Le coeur qui s’emballe, les jambes qui lâchent, l’hyperventilation, la contraction musculaire, les tremblements… « Il n’y a pas de tableau clinique type » explique M.Leconte. « En cas de crise, il faut d’abord isoler la personne, respirer avec elle, lui parler calmement, la rassurer et rétablir un sentiment de sécurité. »

Chaque personne ayant une sensibilité propre,  » il y a autant de personnalités que de crises d’angoisses différentes. » selon elle. D’où une multiplicité des éléments déclencheurs de la crise, ou responsables du mal-être en général : environnement scolaire ou familial, rapport à soi ou aux autres… « Cela peut être assez large […] et toucher pas mal de choses. » nous dit C.Benoist.

Mais alors, comment faire face?

Faire des exercices de respiration, écouter de la musique, parler, se changer les idées… Tous les moyens sont bons et sont propres à chacun. Il est également important d’identifier les éléments source de stress, pour mieux travailler en amont par la suite et anticiper.

Selon M.Leconte, « Une crise d’angoisse, ce n’est pas une fatalité en soi, ça se travaille ». Il faut accepter d’affronter des situations qui nous paraissent insurmontables, petit à petit bien sûr, et sortir de sa zone de confort. Mais surtout, oser en parler.

Et c’est ce que paraissent faire les jeunes ces dernières années. Le tabou sur le suivi psychologique semble s’être levé : ils sont de plus en plus nombreux à oser demander de l’aide, virtuellement comme physiquement, ce dont témoigneM.Leconte « (depuis 5 ou 6 ans ndlr) de plus en plus d’élèves demandent d’eux-mêmes un rendez-vous avec la psychologue ». C.Benoist approuve : « ils s’approprient cette démarche, qui devient de fait une démarche personnelle » .

Etre suivi psychologiquement ne signifie pas être fou, il est toujours bon de le rappeler. Il s’agit de poser des mots sur une situation ou une sensation qui nous angoisse, devant un(e) professionnel(le) qualifié(e) qui ne portera pas de jugement et cherchera à vous faire avancer. « C’est une introspection, nécessaire à chacun, il n’y a pas de honte. » (M.Leconte)

Et à qui s’adresser ?

De nombreuses ressources existent, gratuites ou non, mais malheureusement peu de communication est faite à leur sujet. En voici donc une liste non exhaustive.

Au lycée :

  • C.Benoist, psychologue (association l’APLEAT)
    • Jeudi, 13h30-16h15 (prise de rdv auprès de l’infirmière)

  • Mme.Mathe-Senegon, psychologue de l’Education Nationale
    • Mercredi matin (prise de rdv auprès de la Vie scolaire)

  • P. Dozias, assistante sociale
    • Lundi après-midi et jeudi toute la journée (prise de rdv ?)

Toutes sont tenues au secret professionnel, aucun accord parental n’est nécessaire.

A l’extérieur :

  • La Maison des Adolescents – MDA 45
    • 22 rue d’Alsace Lorraine, 45000 Orléans
    • 02.34.28.35.08
    • maisondesados45.fr
    • Snapchat / Twitter / Instagram / Facebook : maisondesados45
    • Gratuit, anonyme, sans accord parental

  • Accueil et Soins pour Ado par la Parole – ASAP
    • 3 rue Cholerie, 45000 Orléans
    • 07.85.25.68.36
    • aidaphi.asso.fr
    • Gratuit, accord parental nécessaire

  • Mon Parcours Psy (Etat)
    • monparcourspsy.sante.gouv.fr
    • Répertoire de psychologues ayant adhérés au projet, selon les régions
    • RDV remboursés
    • Accord parental nécessaire, les séances doivent être prescrites par un médecin au préalable

C.P.

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