
Lev Radin/Sipa USA/SIPA
Quatre pancartes simplistes (dont une ensanglantée) et un message clair : « Dégagez la Russie de l’O.N.U. »
Voilà ce que réclamaient des manifestants new-yorkais, place Dag Hammarskjold, le 1er avril dernier, date à laquelle la Russie a accédé à la présidence du Conseil de Sécurité de l’O.N.U pour un mois.
Beaucoup ont cru à un poisson d’avril de mauvais goût et pourtant, la présidence du Conseil de Sécurité se faisant par rotation alphabétique entre les 15 membres, la Russie est dans son bon droit. Ironie de l’histoire, la dernière fois qu’elle a occupé cette place, c’était en février 2022, date on s’en souvient, du début de l’invasion de l’Ukraine.
Outre avoir violé les frontières et la souveraineté de sa petite voisine, il est bon de rappeler que l’homme à la tête de la fédération de Russie est visé par un mandat d’arrêt international de la Cour Pénale Internationale (C.P.I) depuis le 17 mars 2023 pour « crime de guerre de déportation et transfert illégal de population (enfants) « .
La C.P.I. fait ici référence aux quelques 20 000 enfants ukrainiens (selon Kiev), enlevés et placés en Russie, dans des familles ou des camps pour être « rééduqués ». Ils ne sont à ce jour, qu’environ 300 à avoir pu rentrer chez eux.
Cette présidence ne donne certes qu’un pouvoir minime à la Russie, mais envoie un symbole fort et contradictoire : celui qu’un pays agresseur peut diriger la plus haute instance de l’O.N.U, censée oeuvrer pour la paix depuis 1945. Ne serait-il pas temps de revoir le mode de fonctionnement de nos institutions internationales, afin de les adapter aux enjeux actuels ?
C.P.





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