Le 04 avril, c’est la journée mondiale du travail invisible. Le travail invisible désigne le travail qui n’est pas officiellement reconnu et non rémunéré. Les tâches ménagères, le soin et l’éducation des enfants, l’aide aux proches dépendants, la collecte des déchets : tous ces exemples représentent une forme de travail invisible. Et si cette nouvelle « forme d’emploi » se fait entendre aujourd’hui de plus en plus, c’est parce qu’elle concerne presque tous les pays du globe.
Nous allons donc nous intéresser à ce fléau des sociétés modernes en prenant pour appui la photo ci-dessous.

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Source : UNICEF
Que pouvons-nous voir sur cette photographie ?
-Une jeune fille qui porte 2 sacs remplis de déchets, qu’elle a ramassé à la décharge derrière-elle.
Si on extrapole, cette situation particulière est vécue par des milliers d’enfants dans les pays les plus pauvres. Ce cliché pris par l’UNICEF révèle l’ampleur du problème.
« Mehran, 10 ans, patauge dans une avalanche de déchets provenant d’une benne à ordures débordante dans le secteur F-10 d’Islamabad. Triant le mélange nocif de déchets organiques et inorganiques, il choisit du papier, du carton, du plastique et du verre et les jette dans le sac en bandoulière. »
Ce jeune garçon est aussi la victime du travail invisible.
Le Pakistan, pays de l’Asie de l’Ouest coincé entre l’Inde et l’Afghanistan, souvent visé par des attaques terroristes, qui dispose de l’arme nucléaire depuis 1998; génère environ 20 millions de tonnes de déchets solides par an et ce chiffre augmente de 2,4 % chaque année. En l’absence d’infrastructures adéquates de collecte et de gestion des déchets, la plupart de ces déchets sont incinérés ou laissés pourrir dans des décharges, souvent au milieu des villes.
Pourtant, la plupart des Pakistanais semblent indifférents. Alors que la collecte des ordures apparaît parfois à l’ordre du jour national dans le contexte d’un échec de la gouvernance, le recyclage ou la gestion écologiquement durable des déchets solides ne sont presque jamais discutés.
Le Pakistan, territoire marqué par des crises économiques et politiques, fait partie des pays où le nombre des enfants travaillant sans être déclarés est en augmentation. Malgré l’obtention du droit de vote pour les femmes en 1947, ces dernières n’ont pas les mêmes accès que les hommes. Elles aussi sont contraintes de cumuler les petits boulots, souvent illégaux, afin de pouvoir manger et vivre au quotidien.
C’est donc plus qu’une nécessité aujourd’hui de venir en aide à ces populations qui souffrent. D’autres pays sont aussi touchés par ce phénomène, comme le Canada qui recense 20% de femmes travaillant sans reconnaissance de l’Etat. Peu connu en France, le travail invisible reste un mystère que les économistes tentent de résoudre.
C’est donc pour cela qu’il faut se mobiliser pour aider toutes ces personnes, plus que jamais les martyrs d’une société de consommation qui ne cesse de consommer. Ensemble, trouvons une solution durable à ce problème.
Sources: UNICEF & Dawn.com
Par TL





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